« Le rôle des médias face à la situation confessionnelle au Liban »
Le CISH – Jbeil les 26/27/ et 28 juin 2014
Sous le patronage de son excellence le Ministre de la Culture Maître Raymond Araygi et à l’invitation du CISH – Jbeil et de la fondation Heinz Zydel Stiftong, s’est tenu un chantier de travail des jeunes sur « Le rôle des médias face à la situation confessionnelle au Liban », et cela les 26, 27 et 28 juin 2014.
Le chantier a commencé par l’hymne national libanais et par l’observation d’une minute de silence pour le repos de l’âme de l’ancien député Manuel Younes, initiateur du CISH à Jbeil. Dans la séance d’ouverture, ont pris successivement la parole son Excellence le Ministre Araygi représenté par son conseiller Dr Albert Joukhadar, M. Toni Ghorayeb représentant la fondation Heinz Zydel Stiftong et Dr Adonis Akra directeur du Centre.
Après la séance d’ouverture, ont été formées quatre tables rondes où quinze chercheurs et universitaires ont fait l’approche des axes suivants :
A – Comment les différences religieuses peuvent entraînes des différends entre les citoyens.
B – Les médias et la vocation de formation du citoyen.
C – Les médias et les espaces de rencontre des religions et des cultures religieuses.
D – Rôle du Conseil National de l’Information audio-visuelle dans le contrôle et la rectification.
Dans le but d’approfondir la recherche dans les différentes feuilles de travail, des communications et des interventions prononcées dans les quatre tables rondes, les présents, intervenants et participants, se sont répartis en trois groupes pour répondre à quelques questions dont le dénominateur commun est le suivant :
« Comment peut-on placer les moyens d’information au service de la formation à la citoyenneté ? »
Le chantier de travail est finalement parvenu aux perspectives et suggestions suivantes :
- Soutenir la culture de l’appartenance à l’Etat des institutions et de la loi pour actualiser l’idée de citoyenneté, en comptant sur le rôle de l’école et de l’université dans l’éducation à la citoyenneté et à l’instruction civique.
- Engager – plutôt obliger – les médias à l’éthique de l’émission, à commencer par éviter le discours provocateur et sectaire, la diffusion de scènes violentes et terrifiantes, de s’abstenir de propager la culture de la monopolisation de la vérité et ne pas respecter la différence.
- Adopter une charte médiatique sur l’honneur par ceux qui dirigent les moyens d’information audio-visuels privés pour parvenir au soutien de l’union nationale, surtout dans les circonstances cruciales et les défis qui menacent la région – dont le Liban – des plus graves dangers.
- Obliger les médias privés à consacrer un vaste espace aux programmes culturels sérieux, ce qui favorise le rôle du discours rationnel qui fait face au discours haineux et malveillant lequel ranime les discordes et nuit à la paix civile et à l’union nationale.
- Les médias accorderont un espace plus important à la société civile qui, de nos jours, acquiert une grande influence dans l’équation de la conjonction libanaise et lui sert de soupape de sécurité.
- Activer le rôle du Conseil National de l’Information Audio-visuelle sans pour autant limiter la liberté de l’information et cela en amendant la loi 382/94, de sorte à accorder au Conseil des prérogatives de décision qui lui permettent de faire face aux institutions médiatiques confessionnelles et politiques protégées, à condition de lui accorder un organisme de contrôle.
- Mettre en place une organisation juridique aux médias purement religieux, adopter une loi pour la publicité et une autre aux émissions codées et aux sites électroniques qui ne sont soumis actuellement à aucun contrôle.
- Inviter le Parlement libanais à promulguer le projet de loi unifié sur l’information présenté aux commissions depuis des années ; ceci conduira à régulariser le travail des différents moyens d’information.
Activer les médias publics (officiels) en leur offrant des moyens matériels et humains. Nous louons à ce propos le rôle important du Conseil National de l’Information.